Siem Reap, 7 décembre, 20h00

Nouveau périple à vélo ce dimanche pour visiter deux sites un peu excentrés : le groupe de Roluos, à une quinzaine de kilomètres à l’est de Siem Reap, et Banteay Samrè, un temple situé au nord-est, à l’écart du grand circuit.

L’itinéraire débute sur la route nationale 6, où j’expérimente le curieux système de circulation à quadruple sens en usage ici : la partie droite de chaque chaussée est occupée par des motos ou des vélos venant en sens inverse, soit parce qu’ils effectuent un court trajet, soit parce qu’ils arrivent d’une voie perpendiculaire et attendent un trou dans le trafic pour rejoindre la voie normale. En tout cas, c’est assez perturbant.

Le groupe de Roluos est composé de trois temples pré-angkoriens (situés sur l’emplacement de la capitale du royaume avant qu’elle soit déplacée vers Angkor). Preah Kô, mon préféré, est construit en briques, et les différentes nuances d’ocre forment des accords de couleurs superbes sur les murs ornés également de magnifiques bas-reliefs.

Dans ces sites éloignés d’Angkor, l’affluence est beaucoup plus faible, et je peux tranquillement profiter des lieux avant de reprendre la nationale. Avisant au bout de quelques kilomètres une route bien goudronnée qui part à peu près dans la direction que je souhaite, je décide de tenter le raccourci. Mais la route se transforme bientôt en piste, puis en chemin sablonneux, à tel point que je dois souvent mettre pied à terre. Je mets presque deux heures pour rejoindre Banteay Samrè à travers un dédale de sentiers et de petits villages, mais ce sont deux heures inoubliables : les paysages de rizières, les « hello ! » des enfants qui me font signe ou viennent me taper dans la main, les rires partagés avec les habitants auxquels je demande mon chemin devant notre difficulté à communiquer… Mais nous y parvenons toujours ; l’un deux me trace même un plan sur le seuil de sable de sa maison, et je finis par atteindre ma destination, finalement pas si terrible et qui n’aurait pas mérité le déplacement si je l’avais effectué par des voies plus directes.

Il me reste encore un long chemin à parcourir pour rentrer sur Siem Reap, et c’est un peu fatigué, surtout vers l’arrière, que je parviens dans la ville, qui commence à s’orner de sapins de Noël assez décalés dans ce climat.

Pour terminer, je livre à l’émerveillement du lecteur ce commentaire du Routard sur l’un des temples : « l’état général des soubassements n’est pas d’une fraîcheur inextinguible ».

4 réponses à “Siem Reap, 7 décembre, 20h00

  1. Le commentaire du routard est magnifique en effet et, semble-t-il, tombe à pic quant à l’état de ton fondement 😉

  2. On aimerait bien voir des photos des rizières et des enfants ! 😉

    Sinon ça fait longtemps que tu nous as pas fait un petit cours culinaire.

    On mange et on boit quoi au Cambodge.
    C’est bon ?

  3. Ah ça me rappelle les chemins de l’école buissonière ton périple. Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins… Euh, Hum… Pardon.

  4. Je suis fan des gardiens des temples de Preah Kô !

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