Atlanta, 27 mai, 22h00

Pour un premier jour, j’y suis allé fort : les trois principales attractions de la ville, une plongée en apnée dans l’american way of entertainment.

D’abord, je suis allé me faire marketer au World of Coca Cola, car Atlanta est la patrie de la célèbre boisson, comme chacun sait depuis les Jeux Olympiques de 1996. C’est du bon bourrage de crâne, très millimétré, avec expositions plutôt intéressantes et subtil mélange entre information et publicité. L’histoire est un peu arrangée (je n’ai vu nulle mention du vin Mariani, par exemple), mais pas trop quand même : il y a même un petit coin d’expo qui traite du malheureux épisode « New Coke » de 1985. Le tout se conclut par un film 4D plutôt réussi (4D voulant dire que c’est du 3D avec les lunettes ridicules et tout, mais qu’en plus les sièges bougent, qu’il y a des lasers et des mouvements d’air, et qu’on vous balance de l’eau dans la figure), puis par une « dégustation » possible de toutes les boissons du groupe, et ça fait beaucoup. J’ai goûté quelques trucs assez infects, mais je ne suis pas sûr que les goûts des échantillons étaient très conformes : l’Inca Cola, par exemple, n’était pas vraiment comme au Pérou (Coca a racheté le produit après avoir tenté en vain de l’évincer du marché).

Deuxième étape de la journée : l’aquarium. Là c’est du lourd, d’abord parce que l’aquarium en question est le plus grand du monde et que les installations sont vraiment incroyables, mais aussi parce qu’on voit là les vraies caricatures des familles middle-class américaines blanches (pas beaucoup de Noirs ici, sauf parmi les employés) : shorts-baskets-chaussettes, la caméra vissée dans la main, essayant de hurler plus fort que leur marmaille pour sortir des trucs aussi pénétrants que « oh, un requin ». Pratiquement plus fascinants que les poissons.

L’aquarium lui-même est un énorme barnum où tout est show et optimisé pour la vente. L’intérêt des animaux n’a pas vraiment l’air d’être la première priorité. Exemple : une attraction « touchez les requins » dont je ne suis pas sûr que les principaux intéressés soient particulièrement ravis (mais il y a des « no-touch breaks » d’un quart d’heure de temps en temps, donc tout va bien).

Comme j’ai acheté un Atlanta City Pass, qui regroupe pour un prix intéressant l’entrée aux principaux centres d’intérêt de la ville, j’ai le droit à pratiquement toutes les options à l’aquarium : le dessin animé en 3D, mais surtout la visite des coulisses, qui donne un rapide aperçu de l’énorme machine industrielle qui permet le fonctionnement de l’ensemble. Plutôt intéressant.

Les coulisses, c’est aussi le thème de « Inside CNN », une viste des installations du siège de CNN, ma troisième étape de la journée. Non seulement on bat un nouveau record du monde (le plus grand escalator), mais surtout on voit un peu comment la chaîne d’information fonctionne, et c’est bien plus intéressant que ce à quoi je m’attendais.

Après tout ça, une petite promenade dans Piedmont Park, un grand espace vert au nord de la ville, et dans les quartiers très chics alentour : belles maisons en bois et écureuils partout sur les pelouses manucurées.

5 réponses à “Atlanta, 27 mai, 22h00

  1. Merde, ça me ferait presque envie !

  2. OK en conclusion Atlanta est une ville bien propre sur elle !
    En tout cas l’aquarium valait le détour au vu de tes photos.
    A ton retour comptes tu te faire les coulisses de LCI ? Il doit y avoir des pièces cachées made in Bouighe un peu comme en Irak ! 😉

    T’es en train de louper l’anniv du siècle. Je viens de voir sur l’intranet que l’on fête les 20 ans de Bercy la semaine pro !!

  3. Oh, un REQUIN-BALEINE ! Oh, un BÉLOUGA !

    É-nor-me, cette aquarium.

  4. J’ai honte… Mais j’avoue que mes yeux ont pétillé à l’évocation du musée coca et de la dégustation à la sortie… C’est ma tare…

  5. « Shorts, baskets, chaussettes », certes, mais certainement pas des belles jaunes et noires comme les tiennes ! çà doit quand même faire un choc de passer du Popocatepelt au World of Coca Cola !

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